KVB... la madeleine est un plat qui se mange froid

Publié le par Ghost Writer

kvb.pngBon, évidemment, ce n'est pas une vraie nouveauté de l'année 2013. Mais avouons-le, nous étions quelques-uns à avoir manqué l'édition originale de l'album "Minus One" de The KVB, sorti en édition limitée à 100 exemplaires, et au format cassette s'il vous plaît.

Ce duo mixte britannique emmené par Klaus van Barrel (KVB) s'est déjà attiré d'élogieuses comparaisons avec la scène noisy pop ou "shoegaze" du tournant des années 1980/1990 : My Bloody Valentine pour une certaine expertise dans l'alchimie bruits blancs/mélodies, Slowdive pour la voix en retrait et une certaine impression de douceur surgissant du chaos, voire Jesus & Mary Chain, dont on croit entendre une réplique sur certains morceaux à la rythmique intransigeante (Kill the lights, par exemple).

Mais dès qu'on glisse une oreille sur "Again & Again", premier morceau de ce LP de 8 titres, ce sont les fantômes d'une autre époque qui viennent vous frôler. Cette voix caverneuse, cette section rythmique mise au centre, avec une ligne de basse obsédante, qui prédomine souvent sur la guitare... Une putain de gifle cold wave, qui vous donne l'impression de vous retrouver à Manchester aux environs de 1977. Une madeleine de Proust, version "Life on mars" (la série british) et punk-rock ! Oui, c'est bien l'ombre à la fois glacée et protectrice de Joy Division qui semble planer sur KVB, cette froideur dont on ne comprend toujours pas qu'elle puisse être si excitante.

Un groupe sous influence(s) ? Assurément. Mais à vrai dire, elles sont plutôt bien digérées. Ca donne des frissons, mais ça ne sent pas le surgelé.

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